4minutes ont suffi aux malfaiteurs pour s'emparer de 27 kilos de billets de banque, à l'aéroport de Perpignan. Ce hold up, dont on ne connaît pas encore le montant exact de la somme dérobée, s'est produit vers 18H20, hier. Un Airbus A 320, assurant la liaison Paris-Perpignan, s'apprêtait à finir son atterrissage, quand soudain deux véhicules ont fait irruption au bout de la piste. Les deux voitures se sont arrêtées devant l'appareil, l'obligeant à stopper sa manoeuvre. Quatre hommes cagoulés en sont descendu, armes au poing et ont déroulé une banderole devant le cockpit : "Coupe le moteur et ouvre les soutes". Puis ils ont tiré quelques coups de feu en l'air. Après avoir cru pendant quelques secondes qu'il était victime d'un détournement, le commandant de bord a compris ce dont il s'agissait. Il a alors expliqué aux passagers la situation et les velléités du gang.

A l'intérieur de l'avion, les gens sont restés calmes et se sont tenus éloignés des hublots pour éviter d'être exposés à une balle perdue. Un journaliste, présent à bord, a expliqué dans le journal Libération, que l'ambiance était même plutôt détendue. Pendant ce temps, les cambrioleurs ont filé droit sur la soute de l'appareil, contenant les fonds de la Brinks. Ils se sont emparé de tous les sacs de billets, facilement reconnaissables à leur emballage. Tout a été rapidement chargé dans la fourgonnette, qui a alors filé avec le butin, par une voie située au bout de la piste et par laquelle ils étaient arrivés.

Le plan "épervier" a très vite été déclenché par les forces de l'ordre. Selon les enquêteurs, ce hold-up a été magistralement réalisé. "C'est du gros gibier", semble-t-on penser du côté des policiers. L'avion, quant à lui, a pu reprendre normalement sa manoeuvre et les passagers n'ont débarqués qu'avec un petit retard. "Le "gros gibier", quant à lui, court toujours.